Titre(s) et/ou Qualité(s) : Dame de Chantilly
Note(s) : En son temps, la majorité des filles est fixée par la loi canonique à 12 ans et 14 ans pour les garçons. Elles peuvent alors prononcer les voeux religieux ou consentir à leur mariage.
Seln toutes aprarennce, Marguerite d'Orgemeont est mariée dès sa majorité (12 ans) avec Guillaume Broullart, dont elle eut 3 enfants connus... parce qu'ils ont vécus !
En 1444, elle convole en secondes noces, âgée de 36 ans, avec Jean de Montmorency, dont elle eut eussi 3 enfants connus, et, avec un rythme biannuel des naissances, elle est donc âgé de 43 ans, voire plus quelques mois, lors de la naissance de son dernier enfant.

Marguerite d'Orgemont fit son testament le 30 mars 1481, duquel elle recommanda l'exécution à Pierre d'orgement son frère, à Guillaume de Montmorency, à Guillaume Broullart ses enfants, et à Perceval de Billy seigneur d'Yvor. Elle élut sa sépulture dans l'église des Cordeliers de Senlis, en la chapelle de Notre-Dame.
Source : P. Anselme, " Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France ". Paris : Compagnie des libraires, M. DCC. XXVIII. (1728), t. III, p. 574.

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Chevalier; Capitaine de la forteresse de Chevreuse et de la ville et château de Dreux / tour de Dannemarche en 1437 (1438 n. st.); Seigneur de Badonville, au Perche [-Gouët] (château : paroisse de Boué, près d'Anet, en Drouais), d'un arrière-fief mouvant d'un fief à Hérouville, en Vexin français, et de Thorigny, par alliance (Seine-et-Marne); Chambellan ordinaire du Roi
Note(s) : Occurrences : du Broullat, de Broullard, de Brouillac, de Broulhac (1), de/du Broüillard [NB : La particule n'est pas toujours mentionnée dans les documents d'archives]
Signe : du Broullat à plusieurs quittances de gages ; dossier à ce nom (Pièces originales du cabinet des titres, t. 530, dossier 11955)
Guillaume de Broullart est un gentilhomme Beauceron (2), chevalier, seigneur de Badonville (3) au Perche [-Gouët], chambellan ordinaire du roi.
Le 21 juillet 1408, il rend hommage à Charles d'Albret, connétable de France, de tout ce qu'il tient de lui dans le Comté de Dreux (4), qui fut enlevé audit connétable, l'an 1418, par Henri V roi d'Angleterre (5).
Pour rappel : Charles VII fut contesté du fait de s'être proclamé lui-même roi de France, depuis Bourges, en 1422, à l'âge de 19 ans. Le pays est alors en pleine guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, compliquée d'une intervention militaire anglaise victorieuse depuis la bataille d'Azincourt, en 1415. Chef de fait du parti armagnac, à 17 ans, il est déshérité du royaume de France par son père au traité de Troyes, en 1420, au profit de la dynastie anglaise des Plantagenêts (branche des Lancastre), donc du roi Henri V d'Angleterre, puis de son fils, Henri VI.
A la mort d'Henri V en 1422, son frère puiné Jean de Lancastre, duc de Bedford, devint régent de son neveu mineur, couronné à l'âge de 10 ans sous le nom de Henri VI, reconnu roi d'Angleterre et roi de France par les Anglais et les Bourguignons. Comte auto-proclamé de Dreux, le duc de Bedford meurt brusquement à Rouen le 14 septembre 1435 ; mais depuis quelques années il avait confié la garde de la ville et du château de Dreux au capitaine Guillaume de Brouillart (alias de Brouillac / Bruhlac, selon les auteurs).
Ce capitaine de routiers, sujet pour lors du roi d'Angleterre et... de France... fut ainsi institué par lettres de commission du duc de Bedford, régent de France, capitaine de la forteresse de Chevreuse, et de la ville et château de Dreux dès le 28 décembre 1431 (6), et ce jusqu'au 1er novembre 1437 (1438 n. st.), où il trahit les Anglais (7). Un marché étant fait par le Chancelier de France, il touche 18.000 écus (d'or) et remet les deux villes au roi Charles VII (8), qui le commit alors à la garde du duché de Dreux jusqu'en 1441, car ce n'est que bien plus tard que la jouissance en fut rendue à Charles d'Albret, fils du Connétable, en l'année 1455 (9).
NB : Renaud de Chartres était alors Chancelier de France. Cependant il est constant et plusieurs documents l'attestent, que comme pour la ville de Montargis : « Ce fut encore le bâtard d'Orléans [Jean de Dunois, comte] qui négocia l'achat de ces deux villes avec un Français, capitaine de routiers, au service de l'Angleterre, Guillaume du Broullat, par l'intermédiaire de Thibaud d'Armagnac, dit de Charmes, bailli de Chartres, alors prisonnier à Dreux [Cagny, fos 109-110; Berry, 400; le Bourg. de Paris, 342 et note 1; Fr. 26065, nos 3606-3609; Pièces orig., t. 530, dossier 11955 [Du Broullat]; Z1a 13, f° 43; Z1a 14, f° 2; Z1a 17, fos 22, 25] (10).
Tout compte fait (coût d'un siège dépendant de sa durée), Charles VII préféra racheter certaines villes que de les assiéger. Tous ceux qui se rallièrent à sa cause y trouvèrent généralement un intérêt sonnant et trébuchant, voire plus.
______
(1) François de Belleforest, " Les chroniques et annales de France. Paris : Pierre Chevalier, M. DC. XXI. (1621), p. 370.
(2) François de Belleforest, " Les grandes annales, et l'histoire générale de France ". Paris : Gabriel Buon, M. D. LXXXIX. (1589), t. II, p. 1121 v°.
(3) Badonville, et non Badouville qui est une transcription fautive. La seigneurie est un château sis au village de Boué, près d'Anet (Eure-et-Loir, de nos jours) ; cf. Charles Oudiette, " Dictionnaire topographique des environs de Paris ". Seconde édition. Paris : Chez l'auteur, 1817, p. 109.
(4) Léon Mirot, Jean-Pierre Babelon, " Inventaire analytique des hommages rendus à la Chambre de France ". Paris : Les Archives nationales, 1982, t. I : Prévôté et vicomté de Paris, bailliages de Senlis, Clermont-en-Beauvais et Valois, p. 8, n° 106.
(5) de Saint-Allais, " L'Art de vérifier les dates des faits historiques, etc. ". Paris : Valade, 1818, t. III, p. 37.
(6) P. Anselme, " Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France ". Troisième édition. Paris : Compagnie des Libraires Associés, M. DCC. XXVIII. (1728), t. III, p. 574, et M. DCC. XXX (1730), t. VI, p. 338.
(7) BnF, ms. fr. 26065, n° 3609, ainsi que n° 3606 et n° 3608. _ Résumé : par la « traïson » duquel « la ville et chastel de Dreux » fut, la nuit de la Toussaint 1438 [n. st.], mise en la main de Charles VII, de même que la forteresse de Chevreuse. -- Voir aussi G. Du Fresne de Beaucourt, " Histoire de Charles VII - Le réveil du roi 1435-1444 ". Paris : Librairie de la Société bibliographique, 1885, t. III, p. 14]
(8) François de Belleforest, op. cit. supra, p. idem.
(9) Germain Guyot, " Traité des fiefs, tant pour le pays coutumier, que pour les pays de droit écrit ". Paris : Saugrain, M. DCC. LI. (1751), t. V, seconde partie, p. 453.
(10) Eugène Cosneau, " Le Connétable de Richemont (Artur de Bretagne, 1393-1458) ". Paris : Hachette & Cie, 1886, p. 280.

Apposé sur quelques quittances de gages, son sceau est inventorié dans la collection Clairambault de la Bibliothèque nationale.
« 1627 BROUILLARD (GUILLAUME DU). Chevalier, capitaine de Dreux. Sceau rond de 30 mill. -- Ecu au chevron, penché, timbré d'un heaume à lambrequins cimé d'un ange ... Quittance de gages. -- 11 avril 1436. (Clair., r. 144, p. 3029.) ».
« 1628 BROUILLARD (GUILLAUME DU). Chevalier, capitaine de Dreux. Sceau rond de 35 mill. -- Ecu au chevron, penché, timbré d'un heaume cimé de ... Quittance de gages. -- 8 mars 1438, n. st. (Clair., r. 144, p. 3027.) ».
« 1629 BROUILLARD (GUILLAUME DU). Chevalier, capitaine de Dreux et de la tour de Dannemarche. Sceau rond de 32 mill. -- Ecu au chevron, penché, timbré d'un heaume cimé d'une tête nimbée dans un vol, supporté par deux anges ... Quittance de gages. -- 1er avril 1438, n. st. (Clair., r. 144, p. 3031.) ».
Source : Germain Demay, " Inventaire des sceaux de la colection Clairambault à la Bibliothèque nationale ". Paris, 1885, t. I, p.172-173.

Rolle ou monstre d'hommes d'armes (tenant le parti du roi d'Angleterre) en date du 12 juillet 1435.
« 1435. --- Rolle de Guill. du Broullat. *} 12-7 Hommes d'armes tenant garnison à Dreux : Revue signée Jehan Pillers, Robinet de Créchy et Jehan Bouteau.
Source : Catalogue des livres et documents historiques du cabinet de M. de Courcelles. 2e partie. -- Titres originaux. Paris : Leblanc, 1834, p. 98.

Exemple flagrant de la commutabilité de la graphie de son patronyme selon les auteurs.
« Item une autre cédulle en pappier, cassée, soubz le signet de messire Guillaume Du Broullart (2), chevalier, cappitaine de Dreux, dont elle estoit signée, escripte le XXiije jour de mars mil cccc trante quatre, faisant mencion que icellui chevalier confessoit devoir aud. feu Surreau iiij xx l. t. pour prest.
------
(2) Le compte de P. Surreau en 1429, analysé par M. Ch. de Beaurepaire, mentionne le poursuivant ou messager de Guillaume de Brouillac, un de ces nombreux capitaines d'aventures qui n'avaient d'autre patrie que celle qui payait leurs services guerriers. »
Source : J. Félix, " Inventaire de Pierre Surreau receveur général de Normandie ". Rouen : A. Lestringant & Paris : A. Picart et fils, 1892, p. 67.

Ascendance de Guillaume de Broullart :

Guillaume de Broullart est le fils de Guillaume Broullart, chevalier, et de Guillaume de Thibouvillier, sa femme, veuve en 1401.
<< Les archives nationales (R3 17) renferment la copie d'un aveu rendu en 1401 « pour le fief et la terre d'Hérouville que noble homme deffunct Jehan de Thibouvillier jadis chevalier tenait en plein fief de haut et puissant seigneur Monseigneur de Montmorency ». Cette terre appartient alors pour un sixième à « Isabeau de Mory, femme jadis dudit messire Jehan de Thibouvillier ; les cinq autres sixièmes appartiennent à Catherine fille dudit messire Jehan et d'Isabeau, qui les tient en plein fief de Guillaume de Thibouvillier sa soeur aînée et fille des dits messire Jehan et Isabeau ». Isabeau déclare tenir son sixième par indivis « de noble et puissant seigneur Jacque seigneur de Montmorency, chevalier, et de Guillaume de Thibouvillier [sa fille] jadis femme de messire Guillaume de Broullart chevalier >>.
Source : Georges Duclos, " Hérouville-en-Vexin du XIe au XVIIIe siècle " ; in Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin. Pontoise, 1929, t. XXXIX, p. 37.

Le 6 avril 1425, Guillaume de Broullart rend la foi et hommage à Mgr de Montmorency pour un arrière-fief mouvant du fief que tient Pierre de Havelu assis à Hérouville.
Source : Inventaire des archives anciennes du château de Chantilly / Série BA Montmorency - Anguien / 2-BA-030 Registre des actes de foi et hommage reçus à Montmorency de 1414 à 1470, p. 493. http://www.bibliotheque-conde.fr/pdf/Archives_inventaire_continu.pdf

NB : Pierre de Havelu est seigneur d'Hérouville en Vexin français, en partie, assurément à lui advenue et échue par la succession de sa mère Catherine de Thibouvillier, soeur de ladite Guillaume, mère de Guillaume (de) Broullart ; enfin il appert de cet acte de foi et hommage, que le décès de sa mère est survenu avant le 6 avril 1425.

Guillaume de Broullart est donc, du côté maternel, petit-fils de Jehan de Thibouvillier et d'Isabeau de Mory, fille de Guillaume de Mory, seigneur de Villepinte et d'Hérouville en Vexin français, comme l'atteste l'aveu rendu en 1401 (supra) et le Marquis de Brisay dans son Chartier d'Hérouville, p. 5-6 (version PDF). http://www.herouville-en-vexin.net/index.php?option=com_content&view=article&idH0:le-chartrier-d-herouville&catid@3& Itemide8

Relativement avec Laurent de Vieuxpont, frère de Louis de Vieuxpont, mari de sa fille Jacqueline.
« Par contrat du 8 août 1443, intitulé Jehan de la Prune, prévôt de Torcy-en-Brie, passé par Pierre Millart, Laurent [de Vieuxpont, chambellan du roi, baron de Neubourg, né en 1407] alors écuier, reçut à titre de prêt de Messire Guillaume de Broullart, sire de Badonville et de Thorigny, et de Marguerite d'Orgemont, sa femme, « deux fermeillez d'or en lun desquelx a trois dyamans pointus, trois grosses perles, ung rubis et une esmeraude estimé six vings saluz d'or, et en lautre trois perles, trois baillaiz et ung saffire prisé huit vins saluz dor », s'engageant les rendre à la Saint-Jean-Baptiste prochaine.
Roger Durand, " Chronologie des premiers seigneurs de Courville. Notice généalogique. Courville et Vieuxpont " ; in Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir. Chartres : Impr. Garnier, 1901, t. XII (1895-1900), p. 259-260.

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Chevalier, seigneur de Chantilly, Montjay [-la-Tour, 77], Chavervy, Marines, etc.; Echanson du Roi Charles VI et de Philippe Le Hardi duc de Bourgogne (1400); Chambellan et conseiller du Roi (1409); Maître des requêtes de líHôtel (23/11/1414)

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Dame de Hambye
Note(s) : P

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Baron de Hambye seigneur de Bricquebec et La Haye-Pesnel

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Dame de Moyon

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Baron de Hambye, seigneur de Moyon

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Dame de Milly en Gâtinais, et de Neubourg
Note(s) : Isabeau/ Isabelle

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Baron de Neubourg

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Chevalier, seigneur de Milly et de Baleu; Chambellan du Roi Philippe IV le Bel

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Dame de Mirebeau, Blaison, Châteaumeillant, Montfaucon

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Seigneur de Bouville, Farcheville, Milly-la-Forêt; Seigneur de la Chapelle-la-Reine; Chambellan de Philippe IV le Bel Pair de France
Note(s) : Hue, forme anc. de Hugues

Titre(s) et/ou Qualité(s) : Seigneur de Bouville et de Farcheville

Créé par Gedail V2.11 le 25/1/2024