Filiation :
I. Regnault
Legros, dit Motin,
écuyer, seigneur de Harchemont (Archemont, hameau de Saint-Gervais,
près de Magny-en-Vexin). Le 25/05/1496, Pierre Legendre,
seigneur d'Hallincourt, rachète de Jehanne (Hua) veuve de Regnault
Le Gros dit Motin, demeurant à Harchemont, quatre arpents
de terre lieu dit Cocquelaville pour 20 livres tournois,
+ avant le 25/05/1496 Archemont, hameau de St Gervais, près de
Magny-en-Vexin,
x Jehanne Hua, d'où (connu) :
1. Pierre Legros, dit Motin, qui suit en II.
II. Pierre
Legros, dit Motin,
marchand, demeurant à Harchemont; "escollier à Paris"
et dit émancipé le 20/06/1489. Le 17/05/1509, il vend à
Pierre Le gendre, seigneur d'Hallincourt, son héritage qui
est considérable pour 400 livres tournois, 17 septiers de grains,
deux tiers en blé, un tiers en avoine : ses terres mouvantes du
seigneur de Vernouval. Plus tard Pierre Legros, seigneur de Harchemont,
est présent le 16/08/1539 au procès-verbal de la rédaction
des Coutumes du bailliage de Senlis, cité parmi les "élûs
commis et députéz spécialement pour le tiers état,
même pour l'état de labour desdites châtellenies de
Chaumont et Ecroissement de Magny". D'après la Coutume
du Vexin, à propos des droits de succession, il apparaît
être l'aîné des enfants mâles...
x ca 1496 Ne..., d'où (connus) :
1. Jacques Legros, dit Motin, qui suit.
2. Eustache Legros, qui suivra en III.
Jacques Legros, dit Motin,
o ca 1497, greffier de la haute justice de Magny, St Gervais, Archemont
et Estrées de 1523 à 1529 (et plus) 1.
III. Eustache
Legros, dit Motin, marchand drapier
à Archemont 2, près Magny,
o/b ca 1498 probalement à Archemont, paroisse de Saint-Gervais
près de Magny-en-Vexin, y + avant le 18/08/1560 (Cm de son fils
Jehan)
x ca 1523 Jehanne (Le) Maistre (fa Jehan (Le)
Maistre et Ysaveau Subtil), [x 2) Jacques
Carrelier, demeurant à Archemont], + après
le 15/08/1560,
En 1538, Eustace Legros était marchand demeurant
à Cormeilles-en-Vexin, comme il appert d'un acte notarié
3
présentant
en outre l'avantage de faire état de sa filiation paternelle.
NB : transcription
in extenso ; abondantes
abréviations autorisées jadis dans la minute d'un
acte notarié (complétées en lettres italiques de
couleur grise) ; aucune accentuation (seules certains
accents aigus apparaissent, étant soulignés, pour une meilleure
lisibilité et compréhension).
Eustace le gros marchant demourant
a cormeilles Confesse avoir ceddé
quicté transporté Et promect garandir Et pour
plus grant seuretté
de garandye a consenty et consent que
laceptant cy apres nommé
ayt
preigne et Retire vers luy les lectres obligations
faisant mencion
estans esnoms
de honnorable homme
Jehan maistre
comme il dit A venerable et discrette
personne maistre
Jehan maistre
prebstre
demourant a corm audit
cormeilles present et ce aceptant
/) la somme
de Cent livres tournois que
deubz sont audit ceddant par pierre
le gros demourant a archemont
son pere pour les causes y contenus
esdites lectres
En Ceddant /) Ce present transport
faict moyennant
pareille somme de
Cent Livres tournois dont Ledit
aceptant en a baillé
et paier a Jehan
deslyons bourgeois de ponthoise
trente deux livres tournois et le
Reste
que Ledit
Recognoissant Luy debvoit par obligation
et du Reste le Reste La Confessé
avoir eu et Receu dudit le maistre
dont /) si comme /) obligeant
biens /)
Renonceant /) faict
et passé le samedy vingt huitiesme Jour
de septembre
mil cinq cens trente huit
NB
: Eustache Legros est le gendre de honorable homme Jehan Maistre, dont
le fils - vénérable et discrète personne Jehan Maistre,
prêtre - sera le tuteur, étant l'oncle de Jehan Legros, dit
Motin, fils d'Eustache et de Françoise Maistre, comme le précise
le contrat de mariage entre Jehan Legros et Barbe (Le) Tavernier.
d'où (connu) :
1. Jehan Legros, dit Motin, qui suit en
IV.
IV. Jehan Legros, dit Motin, o ca 1524, marchand
chaussetier et drapier 4, bourgeois de Pontoise,
argentier de ladite ville depuis son élection par acte dassemblée
du 28 novembre 1588, jusquà son décès en charge (preuve dans A.M.P.,
CC 1/5°) ; demeurait rue de la Pierre aux Poissons à Pontoise,
> 16 otobre 1562, i.e. le jour des
octaves Saint Denis 1562
payé
Vc LXII Jehan Legros chaussetier pour
demy arpent de vigne assis
derriere
ladicte abbaye II
d p (deniers
parisis)
(AD 95, 9H25 / Abbaye de Saint Martin de Pontoise
; document intitulé : « Chefz cens deubz aux Religieulx abbé
et couvent sainct martin sur viosne lez pontoise [etc.] le jour des octaves
sainct denis lan mil cinq cens cinquante sept jusques a present »,
i.e. de 1557 jusqu'en 1562.
> 1566
Jehan le Gros dit motin dem. a pontoise pour demi arpent de vigne
assis au terroir
de pontoise derriere
lad abbaye au lieu dit le chemin de la muette tenant dun costé
a
jehan landrin daultre aux heritiers me Jacques crespin dun
bout au chemin de la muette
et
daultre bout a luy donné par me Jehan me
pbre son oncle pour .. II d pa (deniers
parisis)
Et
de rente a lad abbaye le iour des Roys deux sols parisis pour ce .. II
s pa (solz
parisis)
(AD 95, 9H26 / Abbaye de Saint Martin de Pontoise
; document intitulé : « Extraict du papier terrier de l'Abbaye
de St Martin lez pontoise » ; année 1566,
et non 1666 comme rapporté au crayon noir en travers
et en marge du premier feuillet).
> ... jehan le gros...
vivant argentyer de ladite ville des denyers patrimoniaulz apartenant
a icelle ville que ledit deffunct a receuz et maniez depuis le XXVIIIe
jour de novembre mil Vc IIII X[X] dix huict [1598 erreur
pour 1588] quil a este esleu par acte
dassemblée dudit jour jusques au moys de juing mil Vc IIII XX et dix que
ledit deffunct seroict déceddé...;
+ 15/06/1590 Pontoise/St-Maclou (d'après Jules
Chennevière), erreur probable pour + 30/06/1590 comme
il ensuit :
> ... compte par
luy [en fait son fils] rendu par devant nous [gens des comptes
du Roi] de sa dite charge et ce pour une année et demye finie le
dernier jour de juin mil Vc IIII XX cinq [1585
erreur pour 1590] cloz le XVI e novembre
mil Vc IIII XX treize... (AD 95, A.M.P.,
FF 3/2°).
x 1559 {Cm du 18/08/1559} Barbe (Le) Tavernier, o/b ca 1524 (fa Pierre
(Le) Tavernier x ?... Landrin), doù (connus) :
1. Jehan Legros, dit Motin, qui suit en IV.1.
2. Louis Legros, dit Motin, qui suivra en IV.2.
3. Nicolle Legros, marraine de Nicolle Petit, fa Robert Petit "cirurgien"
le 26/01/1585 Pontoise / St Maclou.
IV.1. Jehan Legros, dit Motin, honorable
homme, marchand bourgeois de Pontoise, o/b ca 1561 Pontoise/St Maclou.
Receveur de l'église St Maclou du 01/10/1604 au 13/05/1606 (AD 95, A.M.P.,
CC 7/6°) ; voir après les reçus donnés à Jean Langlois, receveur
des deniers du bassin des pestiférés).
A la mort de son père, il doit
défendre ses intérêts et une saisie arrêt des deniers patrimoniaux de
la ville de Pontoise est faite à sa requête; il avait requis être renvoyé
pardevant les gens des comptes du Roy, pour parer aux différend
et contention qui existaient entre lui et les échevins de la ville de
Pontoise, à cause de létat final du compte rendu des deniers patrimoniaux
de la ville et encore dautres deniers, quil devait leur présenter,
pour son défunt père, et soumettre à leur examen.
> Le 29/05/1596, devant les
gens des comptes du Roy, il rend compte pour son père, argentier
de la ville de Pontoise, décédé en charge, et présente une requête pour le
paiement de six cens quatre vingts neuf escus sol a luy deu par
lestat final du compte par luy rendu (AD
95, A.M.P., CC 1/5° & FF 3/2°) ; en vertu de lexécutoire des
sieurs des comptes, il fait faire à sa requête la saisie arrêt des deniers
patrimoniaux de la ville de Pontoise.
> Le mardi 18 juin 1596, il
comparait garni de Maistre Malfuson son procureur, à lappel
de la cause dentre les échevins de la ville de Pontoise, qui comparaissent
garnis de Maistre André Prieur leur procureur, contre lui; les
échevins lui opposent quil ne leur a jamais montré ni fait signifier
lexécutoire des sieurs des comptes, de même le compte rendu quil
leur a présenté; ils ne lui font aucune concession et rappellent quil
y a différend et contention entre eux, ce dont les sieurs des comptes
ne peuvent être juges apparemment
...et quant encore il
en aura faict apparoir & aura communiqué et baillé ausdictz eschevins
ledict compte et executoire sy esse quilz ont deub et doibvent avoir temps
suffisans pour les veoir et oultre en est ledict deffendeur tenu compte
devant nous des deniers patrimoniaux de ladicte ville et plusieurs aultres
deniers par lexamen et closture desquels se trouvera que tant sen fault
quil soict deub audict le gros deffendeur quelque
chose que au contraire se doibt a la dicte ville de ponthoise plus de
mille escus pourtant ont les dicts eschevins dict que il y a differend
& contention entre eulx de laquelle contention lesdictz sieurs des
comptes ne peuvent estre juges nayant aulcune juresdroict contentieuse...;
...avons ordonné
que ledict deffendeur fera communiquation audictz eschevins demendeurs
du compte par luy rendu pardevant messieurs des comptes ensemble executoire
dont il est question pour en venir a deux...;
...nous ordonnons que
maistre regné le tellier sans prejudice
des droitz et differens desdictes partyes payra et desboursera les deniers
quil a ou doibt avoir entre ses mains appartenens a ladicte ville de ponthoise
pour estre lesdictz deniers employes a la confection du corps de garde
qui est à faire a la porte neuve de ceste dicte ville de ponthoise &
aultres urgentes affaires dicelle ville le tout nonobstant la saysie dudict
le gros deffendeur qui demeurera desenlevée...;
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1 AN,
MC/ET/III/51 - Acte du 18/03/1541, par devant Pierre Thuret notaire au
Châtelet de Paris. _ Vente de rente concernant Jacques Le Gros dit
Motin, greffier des élus de Gisors à Magny.
2 Ibidem.
_ Vente de rente concernant Eustache Le Gros dit Motin, drapier à
Harchemont (anc. graphie pour Archemont, paroisse de Saint-Gervais, près
de Magny-en-Vexin).
3
AD 95, 2 E 11/1 - Acte du 28/09/1538, par devant Pierre Moreau notaire
à Pontoise.
4 «
Les marchands drapiers-chaussetiers appartenaient à la puissante
corporation des marchands drapiers, la première des Six corps parisiens,
mais en vertu d'une ordonnance de 1581, ils étaient inscrits à
la fin du rôle de cette corporation, situation qui durera jusqu'en
1633, date à laquelle les deux corps fusionnèrent entièrement.
Il existait entre eux un certain nombre de différences. En vertu
de leurs statuts en 1571, les marchands drapiers-chaussetiers n'étaient
pas seulement autorisés à vendre des tissus de laines mais
à la différence de leurs confrères, ils pouvaient
utiliser leurs draperies pour confectionner des chausses couvrant la partie
inférieure du corps des individus de sexe masculin ou féminin.
Pour devenir marchand drapier-chaussetier, il fallait avoir réalisé
un chef-d'oeuvre, ce dont étaient dispensés les marchands
drapiers. Sur la rive droite, une Halle spéciale dite la chausseterie
leur était réservée. »
Michel
Zylbelberg,
Capitalisme et catholicisme dans la France moderne : la dynastie Le
Couteulx. Publications de La Sorbonne, 2001, p. 43-44.

   
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